J’ai la peau diaphane, la bouche framboise. Les cheveux soyeux parfumés d’encens, de toi, de moi. Tu les as caressés la nuit, enfouie ton visage dans ce bois de douceur.
Je maquille mes grands yeux bleu, allonge mes cils, redessine la courbure avec un mascara.
Je verse d’un flacon de verre, sur mon doigt un peu de poudre d’or. L’étale sur mes paupières rêveuse.
Un peu de parfum dans mon cou, je rêve d’un baisé de vampire.
Vêtu d’un tutu de soi noire, je serai la plus belle pour aller danser.
Je suis le cygne fragile de Tchaïkovski, des ailes me poussent dans le prolongement de mes omoplates saillants.
Le matin brumeux, je fais mes échauffements à la barre. Refait mes pas de danse.
Je ne sais pas si se soir je serai cygne noir ou blanc, mais quelqu’un va mourir.
On applaudira l’étoile filante, écrasé en cendre sur scène.