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4 novembre 2014 2 04 /11 /novembre /2014 11:16

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Dans la nuit du trois au quatre Novembre

La fée bleue, celle de mon enfance. Dans l’un de mes livres : l’histoire de Pinocchio. Ma mère ne me la lisait pas, je crois, mais je lisais les images.  J’étais allée au cinéma avec ma grand-mère le visionner en dessin animé. De ce conte je me souviens de peu de chose. Juste un rêve lointain, une ambiance…Je n’aimais pas trop cette histoire car elle me rendait triste et m’angoissait. Pourquoi ? Si je la relisais, peut être que je devinerai la raison. Mais la fée bleue aux longs cheveux blonds avec sa baguette magique m’a fascinée. A sept ans, je me suis déguisée en fée bleue. Mes parents on louait un costume pour moi, je me souviens de la roulotte magique où j’ai choisi ma toilette. Tous ces déguisements m’émerveillaient. Avec l’école, on a défilé au carnaval. Je fus une fée bleue coiffée d’un hennin. Et pour la première foi, maman m’a maquillé. Du mascara, un trait de crayon bleu sur la paupière. Je me souviens de peu de chose, si ce n’est que des confettis. J’ai une photo. Moi, en fée, assise dans la cour de l’école, devant les longs portiques longilignes, en fer forgées. Je n’aimais pas cette école. J’étais angoissée car elle me semblait si grande, je me sentais perdue…Le soir il fallait prendre le bus j’avais peur de le rater, ou de me tromper. Je n’arrivais pas à lire. Notre livre de lecture c’était l’histoire d’un fantôme. Alors on m’a mise dans une classe spécialisée situé dans la même école (mais dans un autre bâtiment à l’écart). Nous étions peut être sept élèves. J’avais moins peur. La classe était plus jolie, plus récréative et puis je me sentais à l’aise avec mes camarades. La maitresse était parfois un peu sévère, j’ai pleuré…Et c’est ici que j’ai appris par cœur mes premières poésies, de très jolies poésies. Ballade à la lune par exemple.

J’ai aperçu cette fée bleue à la longue chevelure doré, dans ma chambre, chez ma mamie et mon papé…Elle est passée comme un rêve. C’était si beau. Ce n’était pas un rêve, je ne dormais pas. Mais il y avait quelque chose sous mon lit, une ombre, une voix caverneuse, deux petits yeux rouges…La fée bleue appartenait à l’ombre. Elle, elle était gentille, pur, éthérée. Mais l’ombre m’a effrayée.

Je me nomme fée, je fus surnommé ainsi par mes amis car je suis cette fragile rêveuse aux longs cheveux. Je suis la fée gothique, mystérieuse, craintive. Mon monde intérieur est magique peuplé de créatures fantastiques. Je suis très intuitive et j’ai vécue d’étranges expériences. Je m’intéresse à l’ésotérisme. J’ai chez moi pleins de statuettes de fées. Et j’aime en dessiner. Je crois en l’existence des fées, des elfes, des dryades… Je viens du moyen âge. Dans mes contes, je m’exprime comme une damoiselle du moyen âge. Mon élément est l’eau. Un chamane à crut me reconnaitre, mon corps étérique serait celui de la fée Viviane. Elle vît dans un palais en cristal sous les eaux. Merlins et elle sont prisonniers en Brocéliande. La fée Viviane était accrochée au dessus de mon miroir, dans ma chambre. Je n’avais pas encore rencontré ce chamane qui m’a révélé qui je suis. Il en était presque sur. Il a eu des intuitions, des visions du passé…Une amie, Lucie, une fille garçon manqué dont j’étais éprise d’amour, portant une cape, s’intéressant au moyen âge et à la fantasy me l’avait dit. « Tu me fais penser à la dame du lac ».  Coïncidence ? En tout cas, au contact du magicien j’ai ressentie de l’eau tout autour de moi. Dans mes contes, l’élément eau est omniprésent, mon palais émerge parfois…Et cela à inspiré mon roman fantastique « Le hululement des eaux ». Je suis allée dans la forêt de Brocéliande. J’ai ressenti des ondes, un magnétisme fort dans les sites liés à Viviane : la fontaine de Barenton, le lac Comper, l’Hotié de Viviane…Ce fût un voyage merveilleux. Des ballades contées. Des veillées dans les bois avec un conteur ou une conteuse.    

Je parlais de ce miroir, et de cette fée Viviane accrochée au dessus. Quelque chose vient de tomber, m’a fait sursauté, à interrompue mon écriture…Je vais voir. Ce n’est pas dans ma chambre, ce n’est pas dans la mezzanine, je descends, je découvre le miroir de ma grand-mère brisée en mille morceau.  Il était dans la maison de mes grands parents, là où j’ai vu l’apparition : la fée bleue. C’est un signe. Je me vois en milles morceaux. Si je ramasse un morceau de moi, je me blesse les doigts. Ressèment j’ai visionné une version de Blanche neige, très beau film féérique qui m’a fait penser à mes écritures. C’est assez malsain. L’actrice jouant le rôle de Blanche Neige est très joli, et me ressemble. Elle est plus belle que moi. Ce film aborde des thèmes sur la relation mère fille, la perte de la virginité,  le vieillissement…Blanche neige est dans le film, un peu anorexique, comme moi. Sans doute à cause de la relation avec sa mère…Ma relation avec ma mère est fusionnelle, je ne peux pas vivre sans elle. Elle a besoin de moi. Nous avons souffert toute les deux avec mon père alcoolique et cela nous a rapprochés.  Mon lien avec elle n’a pas toujours était bon, elle a un problème de dépression et avec l’alcool. Parfois elle est très violente verbalement. Mais je m’étais éloignée d’elle, depuis que je suis revenue les choses se passent bien. Miroir brisé, espoir de princesse déçu ? J’ai tiré cette lame aujourd’hui. Placé ici , elle me représentait. J’ai posé une question sur mon avenir sentimental.

Aujourd’hui, j’ai acheté à la presse, un hors série du magazine femme actuelle « Astro 2015 », je l’ai acheté parce qu’il m’offre avec un cadeau : le tarot des fées. De très jolies lames. J’aime ces dessins un peu naïfs (cela me fait penser au mien). Il est très facile d’utilisation. Il a répondu à toutes mes interrogations clairement. Il y a dans ce jeu divinatoire la fée bleue. Je la retrouve dans ce jeu. Ce jeu divinatoire est moins fort symboliquement que le tarot de Marseille ou l’oracle de Beline si ancien…Mais ces fées, ces créatures me parlent. J’ai aussi un oracle enchanté, très beau mais les réponses que j’obtiens avec ne sont pas très clairs. Le tarot de Marseille n’est pas facile à interpréter, il faut lier, créer des échos entres les lames. Le tarot des fées est plus ludique. Très simple.

Parlons de la carte « le miroir » qui me représente, en sous titre « un mensonge à découvrir ». J’ai posé une question dans le domaine sentimental. Serais-je bientôt heureuse en amour ? « On vous ment ! Il est bien possible que vous vous voiliez vous-même la face. Une situation cache quelque chose qui risque de vous déplaire. Le miroir triche en amour, manipule en affaires. Bref il y’a une trahison dans l’air… » Sur le dessin le miroir rond est en forme de fleur, d’étoile, accroché a un mur bleu nuit étoilé. Si je regarde plus attentivement ma lame : un lapin de profil s’y reflète discrètement, il tien dans sa main quelque chose, sans doute une bougie comme pour éclairer la vérité. Le lapin n’est pas un bon signe en amour.

J’ai découvert d’autres lames dans ce jeu :

« La fée bleue »  « la parfaite harmonie » « Tellement belle, elle pourrait être Gina Lollobrigida dans Pinocchio. La fée bleue accorde les esprits, assortit les cœurs. Cette carte est douce, pacifique. Elle recommande le dialogue pour trouver un terrain d’entente (…) Il y a aussi « la dame blanche », « la fée Lorelei » « la licorne », « la reine des neiges » etc.…

Vais-je retrouver la santé, le moral ? J’interroge les cartes. En réponse j’ai obtenue « la fée Babouchka », « l’importance de la famille » « Les racines familiales sont  profondes. La babouchka vous ramène vers le passé. Elle fête les retrouvailles, présage de questions à régler en famille. Elle a le visage d’une femme bienveillante et de bon conseil. Tout ce qui concerne la maison est mis en relief, avec des décisions à prendre. » Coté forme (puisque c’est le domaine qui  nous intéresse) : «  le besoin de se ressourcer à la maison, dans un endroit calme et bienveillant. »

Cette lame, à ce moment là, m’a beaucoup parlé. Le passé, les blessures ombrent mon présent. J’ai eu une enfance si douloureuse. J’ai en effet emménagé ressèment dans une nouvelle maison, ma maison des rêves. Un rêve devenue réalité. Cette maison est merveilleuse, plus merveilleuse que dans mes rêves et moins cauchemardesque.

Je citerai l’extrait d’une de mes page de journal « De maisons j’en ai rêvé, je les dessinais…Elles étaient belles, grandes et labyrinthiques. Ces rêves étaient souvent inquiétants. Dans mes songes, elle ressemblait à celle de mon enfance, celle au bois. J’ai vécu dans la Creuse, dans une vielle maison pas très confortable, en granit et au toit d’ardoise. On aimait beaucoup cette maison. Cette maison me hante, elle se souvient de nous, elle m’appelle…Lorsque nous l’avons quittés je me suis sentie déracinée. Je rêve que je suis à la recherche d’une maison, je la visite, je vais peut être emménagés dedans…Il y a de jolies chambres avec leurs salle de bain (…) »  Je vais avoir une chienne noire, au long museau fin, oreille pointues, taille moyenne, très menue. Elle sera la gardienne de ma maison.

Miroir, mon beau miroir. Je me suis prise en photo avec mon téléphone portable devant le miroir. Je n’ai pas cherché à me sublimer car je fais la gueule sur ces deux clichés. Je suis tourmentée, et cela se voit. La tristesse sur mon visage. Je ne me trouve pas jolie en ce moment. Je les ai posté sur mon mur faceboukien afin d’avoir un regard extérieur sur ma beauté. Une amie m’a parlé de la méatoscopie. Mon corps est une constellation de grain de beautés, ils ont une signification, on peut lire la carte (non pas du ciel) mais de sa peau. J’avais écrit un conte lié à ça mais je ne savais pas. Je pensais l’avoir inventé. Mais la méatoscopie n’a pas attendu que je l’invente pour exister. Cet art divinatoire remonte à l’antiquité. Des grains de beauté, j’en ai beaucoup. Mon père aussi, mais moi j’en ai plus que lui. Dans le miroir, symbole magique et de clairvoyance, le reflet d’un art divinatoire…

Les miroirs sont magiques. On peut contacter, interroger Alice de l’autre côté grâce aux lames. Mon image s’est brisée, est-ce la fée de moi qui est morte ? Est-ce Alice qui s’est échappée ? Est-ce le masque  qui est tombée? Qui suis-je? Je ne suis peut être pas une fée, je suis Prisca. Les miroirs qui ne me trouvent pas jolie se brisent, riant aux éclats…Mon image, en mille morceaux à mes pieds, cassés. J’ai les pieds blessés, en sang…Je n’étais peut être pas à mon image. Mon image c’est mon avatar, la fée.

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