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30 novembre 2012 5 30 /11 /novembre /2012 10:35

 

 

FK2.jpgDevant le feu de cheminée, elle lisait Ray Brabury ‘De la poussière à la chair’. Un roman fantastique. Le feu crépitait, la fumée grise prenait des formes d’oiseaux. Tout devient cendre. L’horloge sonna. Vingt heures. Elle surgit de son livre. Elle devait s’en aller. Elle posa son bouquin sur le fauteuil. Elle se leva presque avec regret, de laisser cette instant douillet. Dehors il pleuvait. Elle traversa la pièce sombre, puis le couloir, les pensés encore dans l’histoire. Une femme, mi ange, mi chat, avec un regard mort la fixait. Son regard croisa son visage. Gallia habitait toute seul. Elle sursauta, « Qui est là ?! » dit-elle avec une voix pleine d’effroi. Elle dévisagea encore cette femme à la chevelure rousse et nue. Ce n’était que la toile, un « ouf » s’échappa de ses lèvres bleues, mais son cœur battait la chamade. C’était un tableau de Fernand Khnopff. Une amie lui avait offert, elle était amoureuse. Elle était vielle par rapport à Gallia, cinquante trois ans, mais elle était restée très jolie. Elle travaillait dans une galerie d’art, avait un mari et un fils du même âge que Gallia. Vingts ans. Gallia s’approcha  du chandelier sur le meuble, chercha son briquet dans sa poche, alluma la mèche. Un ovale lumineux éclaira le mur aux rayures bleu. Elle attrapa sa veste et son parapluie. Saisit le chandelier, tourna le loquet de la porte avec l’autre main. La flamme tremblait dans le vent. Gallia grelottait, sous sa veste elle n’avait qu’une petite robe noir sur le dos. Sa longue tresse au nœud rouge flottait. Gallia avec ses petits soulier courait jusqu’au théâtre chandelle a la main. Son mascara bleu coulait sur ses joues roses. Elle arriva en retards à son cours. Les élèves malgré son entré continuaient à jouer, sans se retourner, absorbés par leurs rôles. La costumière Gouapa s’approcha d’elle avec des habits dans les bras. C’était une petite femme blonde, un peu étrange. Elle lui donna les vêtements. Gallia se changea en ange dans les toilettes. Une robe blanche, une auréole et des ailes. La lucarne était ouverte, attiré par un papillon violet, elle se mit debout sur la lunette de toilette, passa sa tête par la fenêtre. Une tour en bois avec des hélices flottait dans le ciel, les hélices tournaient sur elle-même. La professeur l’appela « Dépêches toi ! On t’attend », mais Gallia fascinait par ce vaisseau de bois ne répondit pas. Sur les balcons de cette tour flottante des gens regardaient le vide… La lune dans le ciel était anormalement rose.  Gallia était en demi-pointe sur les toilettes, ses ailes blanches trainant par terre. Son manteau et sa robe par terre, en boule, la chandelle posée au sol vacillante. Ses pieds glissèrent, elle tomba par terre. S’écorcha le genou. Son collant troué. Une tache rouge sur la robe. Quelqu’un tambourina à la porte, elle reconnu la voix de sa professeur. Elle se releva, et ouvrit. La petite dame brune et un peu ronde la tira par la manche, pour qu’elle la suive. Ne s’occupa pas de ses blessures. Gallia demanda 

« Madame ce soir la lune est rose…Et j’ai vu un vaisseau dans le ciel, que se passe t’il ? 

-Des idiots qui croient à la fin du monde ! Allez suivez moi !  

-La lune est rose… »

Gallia monta sur scène, elle tournoya, occupant tout l’espace, repoussa les autres qui s’écroulèrent exprès, la main sur le cœur, le visage plaintif, Gallia chantait… Le chant de l’ange déchu.  La jeune fille déguisait en lapin s’approcha timidement d’elle, la supplia à genoux « Non, je ne veux pas aller en enfer ! ».

Halimi d’un pas pressé surgit dans la salle, et ordonna à Gallia de la suivre. Elle avait les yeux bleus, et de très longs cheveux noirs. Elle attrapa Gallia par la main. Elles couraient. Traversaient les rues. Elles étaient essoufflées, une foi dans la maison de Gallia, Halimi lui expliqua

 « C’est la fin du monde mais on peut s’en sortir !  Je ne les croyais pas, je ne croyais pas à la fin du monde mais la lune est rose, et à la télé j’ai vu : la Chine, l’Afrique, l’Amérique sont sous les eaux, il y’a des tornades en Australie et des tremblements de terre en Russie.  Dans une heure il n’y aura plus de terre ! Prenons la toile, posons là sur le sol ! As-tu des bougies ? On va faire un rituel de magie blanche. Il y a des vaisseaux, mais on ne peut monter à bord que si on à le code. Et cette créature dans le tableau nous le dira.

-Comment tu le sais ?

-Je le sais. »

Elles décrochèrent la toile, la posèrent au sol. Halimi posa des bougies tout autour de la toile, elles s’installèrent dessue. Les deux femmes assissent sur les genoux, face à face, paume contre paume. Halima prononça une incantation en langue inconnue, et répéta plusieurs fois avec force. Cela dura un long moment, Halima restait concentrée, mais nerveuse. « Aba di o pati, aba di o pati, aba di o pati… »

Le visage dans la toile se mouvementa, sa voix prononça le mot magique « Marelle ». Une voix spectrale.

L’eau était rentré dans la maison, elles étaient assissent sur  la toile flottante, Gallia tanguait à l’aide de son parapluie. Angoissé. La toile glissait jusqu’au jardin, elles naviguèrent dans les rues… Les lumières des immeubles s’éteignaient, puis se rallumaient. Halima alluma son mp3, mit son casque sur ses oreilles, le son était à son maximum. Elle écoutait Max Richter, un compositeur Allemand de musique classique.  Gallia la regarda d’un air de dire « C’est la fin du monde, toi toute calme tu écoutes de la musique et moi je tangue seul ! ». La femme lu sa pensé et riposta « Ca me détends ! ».

Gallia tangua, tangua… A bout de souffle, suffocante.

Lorsqu’elle aperçu un vaisseau dans le ciel, elle se mit debout sur le tableau, aida sa copine à se relever, elle déplia ses ailes, son ami se serra autour d’elle, s’agrippa. Elles s’envolèrent jusqu’au vaisseau. Gallia frappa à la porte de la tour, un gros homme barbu ouvrit la porte, c’était le gardien. Il demanda le code : « Marelle » murmuraient-elles. Il les laissa rentrer. A l’intérieur Gallia dit à Halima

 « Et ton maris ? Ton fils ? ».   

L’intérieur ressemblait à une cathédrale taillée dans un cristal précieux. Des femmes, des enfants, des hommes, des chiens, des chats étaient assis par terre.  De toutes nationalités.

La toile flottait toujours, la dame mi ange, mi chat souriait. 2963977575_1_3_I40kkj5O.jpg 

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