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24 décembre 2012 1 24 /12 /décembre /2012 09:22

7fc464b9.jpgLa jolie fée diaphane, marchait pied nu dans la neige. Elle avait de grands yeux bleus, ses cils extra longs recouverts de toiles d’araignées ressemblaient à des ailes de libellule. Elle était coiffée d’une couronne de roses noirs, ses cheveux blonds trainaient par terre. Dans le prolongement de ses omoplates des petites ailes blanches. Son corps fin était vêtu d’une longue robe argentée en écaille de dragon. Ses cheveux et sa robe  virevoltaient en arrière avec le vent. Les plis de sa robe épousés la forme de son corps, épousés ses longues et fines jambes.  Il semblait que son habit avait pris racine sous sa peau.  A son cou des petits ossements d’animaux  enfilé en un ruban blanc.  Sa main très fine aux longs ongles pailletés tenait un bâton, un bout de bois d’or, a son extrémité une boule lumineuse.  Elle avançait sur la pointe des pieds sous un ciel étoilé. La neige scintillait sous les rayons de lune. Elle passait au travers les ombres des arbres. Son ombre s’étirait sur le côté droit. Les chouettes hululaient. On distinguait le chant des loups dans le vent. Les braises de son âme survivaient à l’intérieur d’elle. Ses larmes en elle menaçaient de l’éteindre.  Cheminer malgré tout, cheminer où ?! Mais l’eau chemine aussi… La neige sous ses pas virvoltaient comme de la cendre. Pour noël les hommes avaient tué des lapins, des cerfs, des faisans…C’était ses amis. Il fallait qu’elle se venge, mais les lois elphique l’interdisaient. La vengeance, la haine n’était pas digne d’une fée, et si jamais elle mettait ses plans à exécution, la reine fée la métamorphoserait en animal pour le restant de ses jours. Ce soir là elle devait danser, rejoindre le cercle de fées pour noël, mais elle n’avait pas le cœur à la fête. Elle pensait à Flocon le petit lapin blanc qui dormait la nuit entre ses siens ou dans ses cheveux. Maintenant elle l imaginait dans l’assiette, cette image hantait son esprit. Elle n’aimait pas les humains. La reine fée l’avait fâché à cause de ça, car Emia était dans le jugement. Elle ne devait que voir la pureté des âmes. Mais les lutins qu’elle fréquentait était d’accord avec elle, et faisait souvent des mauvaises farces aux hommes. Emia voulait jeter un sort aux humains, qu’ils se réveillent avec des dents malades, des dents qui se déracinent de leurs mâchoires pour qu’ils ne puissent plus mâcher de viandes.

Son âme émanant tant de reproches, la reine fée  lue en elle, déchiffra si facilement, la menaça de la transformer en animal si elle ne purifiait pas ses pensés ou si elle ne venait pas en aide à un humain dans le besoin. Se transformer en animal c’était devenir vulnérable, sans pouvoir magiques…C’était être la proie des chasseurs, c’était survivre dans une nature hostile. Les fées n’ayant pas un corps matériel ne ressentaient pas le froid et la douleur physique, ne ressentaient pas la faim, n’avaient pas d’envies charnelles, elles ignoraient les plaisirs de la chair. Mais elles étaient si jolies que les hommes les désiraient. 

La fée Émia perçu un sanglot. Un sanglot contre un vieil arbre. Un sanglot de jeune fille. Elle s’approcha, vit une petite forme recroquevillée vêtu d’une robe de soi bleue. Elle avait de longs cheveux bruns, et des bleus sur ses bras et son dos. L’adolescente grelotait, claquait des dents, elle avait la chair de poule. Elle était pâle. A coté d’elle son baluchon trainait. Le talon de sa chaussure était cassé.

La fée s’approcha d’elle, et s’adressa à elle avec une voix toute douce

« N’est pas peur, je suis une fée, je peux t’aider !

-Les fées n’existent que dans les livres, personne ne peut m’aider… La réalité ce n’est pas un conte.

- Que racontes-tu ? J’existe, je suis bien réelle. Comment t’appelles-tu ?

-Ondine.

La jeune fille leva ses yeux, regarda la fée et s’exclama avec des larmes pleins la bouche.

Oh cool le déguisement. Vous ressemblez à une vraie fée. Comment vous vous appelez ? 

-Emia. Viens, tien moi la main, on va aller chez moi, panser tes blessures. »

Emia saisit la main d’Ondine. Emia déploya ses ailes, elles volaient au dessue de la foret de sapins.   

Elles atterrirent dans une clairière,  une licorne qui dormait sur les racines du chêne, s’éveilla, prit peur, galopa. On avait creusé une porte dans l’arbre, Emia l’ouvrit, et dit

« C’est chez moi, entrons au chaud ! »

A l’intérieur, entre l’écorce, elles marchaient sur des nuages, des fleurs de pierres précieuses flottaient.

La fée installa Ondine dans un nid bien chaud, fit boire un remède à la demoiselle,  appliqua des cataplasmes de plantes médicinales sur la peau de Ondine. Lui prépara un potage de fleur. Ondine bu, c’était délicieux, ca avait le gout de miel.

Ondine se confia à la douce fée, en suffoquant, elle avait du mal à dire. 

-Ma mère est morte aujourd’hui.  Je l’aimais beaucoup, c’est pour elle que je restais encore à la maison. Je travail dur pour aider mes parents, j’ai peu de temps pour rêver, et mon père…Il me frappe. Alors je fugue, la forêt c est mieux,  je n’ai nul par où aller, je n’ai pas d’autres familles.

-Pauvre enfant ! »

Ondine aimait rêver, mais ne croyait pas en l existence des fées avant d’en rencontrer une. Emia hébergea Ondine. Petit à petit elle lui apprit à devenir fée. Elle lui apprenait la philosophie des fées, des danses, à chanter, à fabriquer des instruments, à tisser, à gouverner les éléments, à parler avec les animaux, plantes et arbres, elle lui enseigna des rituels, à se servir d’une baguette magique…

Ondine était en harmonie à l’eau, alors qu’Emia était en harmonie avec le feu d’où ses écailles de dragon, et son âme qui s’enflamme.  

Malgré le temps qui passe, Ondine souffrait encore, elle se réveillait toute les nuits en sursaut, à cause d’horribles cauchemars. Et souvent Ondine pleurait comme une cascade sans raison. Emia berçait la pauvre enfant et chantait des berceuses, elle lui donnait tous son amour. Toute sa chaleur. Au risque qu’Ondine s’évapore, qu’Emia s’éteigne à cause des larmes.  

La reine fée était fière d’Emia, car elle aimait enfin un être humain et l’aidait. La fée  abandonnait la haine de l’humain malgré sa peine. La reine fée ne métamorphosa pas Emia en animal.

Les fées ne possèdent pas tout les pouvoirs, Ondine resta tourmentée le restant de ses jours, parfois les fées naissent aussi de la souffrance, des rivières lacrymales.   bulle magique (1)

 

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commentaires

S
Kikou ma fée je rajoute ton texte sur le défi fée des neiges bonne journée bisous evy
F
<br /> <br /> merci ma reine<br /> <br /> <br /> <br />
S
Chers poètes et poètesse<br /> <br /> <br /> Bonne Année à tous et toutes<br /> Que 2013 vous apporte santé, bonheur<br /> À ceux qui voguent sur l'onde<br /> Visiblement la fin du monde n'a pas eu lieu<br /> Puisse cette nouvelle année être aussi brillante<br /> Que toutes ces étoiles<br /> Qui scintillent par dessus nos têtes<br /> Merci pour votre fidélité vos beaux poèmes<br /> Vos belles créas, vos voeux<br /> <br /> Recevez toute mon amitié<br /> Evy
N
Bonjour Prisca !<br /> C'est un joli conte sur les fées, et une fin à laquelle je ne m'attendais pas !<br /> Bises, belle soirée

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  • : Mon univers sombre et féérique...Je m'appelle Prisca Poiraudeau,une rêveuse gothique, je suis passionné d'art...
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