Il faisait très froid, le vent balançait légèrement la baraque. Elle vivait toute seul dans sa petite chambre. Une petite chambre ancienne suspendu dans le ciel, par dessue les toits. Un moineau venait à sa fenêtre la visiter. L’oiseau mangeait les miettes de pain dans sa petite main. Mangeait les petites choses éparpillées. Tamara pâle, aux longs cheveux lisses, au corps mince, vêtu de noir brisa son miroir. L’autre côté du miroir n’existait plus. La réalité se mélangeait aux contes. Mais Tamara ne s’en rendait pas compte. Un rêve ne se rends pas compte qu’il est un conte, il se pense réelle. Elle prenait sa douche, sur son balcon. Un rideau la protégeait des regards. Dans sa chambre il n’y avait rien pour se laver, la salle d’eau était en pleine air. Elle grelotait. La buée allait aux nuages. Le siphon avalait l’eau, les saletés, et le savon. Mais pas elle. A la fin, Tamara s’enroulait dans sa serviette, essorait ses cheveux au dessue du lavabo. Se précipitait les pieds mouillés dans sa chambre. Fermé chez elle. Laissait quelques flaques, empreintes de pas humides sur son parquet. Dans son miroir cassé, éparpillé en morceaux par terre, elle voyait mille facettes d’elle. Elle s’était remise au dessin. Elle écrivait. Elle chantait. Elle vivait de peu de chose, elle ne travaillait pas beaucoup. Quelques ménages chez une vielle dame. Posait nu dans un atelier d’art de tant en tant. Les personnages rentraient et sortaient quand ils voulaient des feuilles. Le miroir elle l’avait cassé. La princesse des cerfs, avec ses bois dans les cheveux dansait sur son lit maintenant. Elle l’avait dessiné. Tamara se retrouva sur l’île d’Avalon alors qu’elle lisait. Elle revenait avec un panier remplis de pommes. Mélusine s’était plaind qu’il n’y est pas de baignoire. La fée était retournée dans son grimoire.