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14 juin 2023 3 14 /06 /juin /2023 08:11
La maison Maritime

J’écris un conte avec des reflets autobiographiques. Des reflets sur les eaux. C’est peut-être le conte de ma vie rêvé. Où on retrouve le tapir (le baku dans les légendes japonaises) qui mange les mauvais rêves.

J’ai dessiné Lîla à côté d’une maison longiligne. Lîla le chat blanc aux grands yeux verts. Lilas était un chien du camp américain de Fontenet, il s’est donné à mes arrière grands-parents maternels. Ma grand-mère Rolande était une jeune fille. Sur la photo elle est avec Roland son petit frère de 18 ans de moins qu’elle. Il y a le chien Lilas sur la photo.

 

Le vendredi 9 juin,

J’ai rêvé que maman et moi retournions à la maison à Angoulins. Le jardin était magnifique et naturelle. Il y avait pleins de chat au seuil du portail, dont un blanc qui ressemblait à un lapin (Je pense qu’il s’agit de Lîla car je l’appelle mon lapin). Il y avait deux petits renardeaux cachés dans un buisson (est-ce les deux chattes rousses, mère (Fanette) et fille (Sans Queue), un peu sauvages. La maison n’était plus à nous mais nous étions là pour faire du gardiennage. Nous  nous attardions au jardin car nous étions enivrées par la nature foisonnante. La maison était fermée. Maman disait : « Je ne venais pas beaucoup dans le jardin de devant…Plutôt le jardin de derrière car en robe de chambre les gens pouvaient me voir… »

Elle disait cela dans le rêve comme si mamie était morte dans cette maison à Angoulins et qu’elle avait vécue ici et que c’était son jardin(en vrai, à la mort de papé, maman a aidé mamie à l’entretenir). Il y avait un jardin potager devant la route (Le Chemin des Genêts est une impasse pour les voitures mais pas pour ceux qui se baladent à pieds) et la voie ferrer. Et il y avait un jardin devant la mer, caché des passants, qui n’était pas un jardin potager. Avec une table de jardin sous le murier. Ce rêve parle aussi de la phobie sociale de maman qui est aussi la mienne.    

C’est ce rêve qui me donne des idées d’écriture, j’écris un conte de ma vie, une vie rêvée, un peu idéalisée même si par moment le cauchemar remonte à la surface : la tempête, l’eau dévastatrice(le raz de marée)…Les fantômes c'est-à-dire les proches disparus sont là et bienveillants tel des anges protecteurs. Les animaux chamaniques aussi…Je suis un peu de l’autre côté.  

Je me suis dessinée comme une petite poupée Barbie, toute fluette, en pantalon patte d’éléphant et un petit top violet. Recueillie. Je ressemble à la collégienne que j’étais. C’était à la mode les pantalons pattes d’éléphant et les petits hauts très féminins. Le chat est plus grand que la demoiselle dans les proportions. C’est une grosse boule de poil d’amour. Il y a un pin parasol dans le jardin, est-ce la symbolique de l’arbre généalogique ?

La fille est sur le sable comme sur un îlot (il peut être recouvert par la marée) entourée de coquillages (trois coquilles Saint Jacques et un autre coquillage en forme de spirale) mais le reste est baigné dans le bleu du ciel ou océanique. La grande maison semble posée sur l’eau. Elle semble être faite d’eau et de sable avec son devant jaune avec des reflets turquoises. Comme quelque chose qui a été submergée mais réapparait. Je pense au village des Boucholeurs, l’ancien Châtelaillon qui est enseveli sous l’eau. Cette maison à deux fenêtres à l’étage avec des volets qui sont des ailes de papillon (comme dans le tableau de Renée Magritte), la porte d’entrée ovale est reflétée, telle une ombre allongée. Les quatre tiges de coquelicots semblent flottantes. L’autre face de la maison est bleu-nuit, il y a une lucarne ronde au grenier.

On ne sait pas si la scène se passe la nuit ou bien le jour. Car les couleurs sont très claires et lumineuses. Il y a des étoiles dans le ciel. Et la lune rayonne des faisceaux (ondulés) qui ressemblent à des algues. Comme si c’était sous l’eau. Ou bien est-ce une lune qui saigne ?  

On ne sait pas faire la différence entre le ciel et l’eau (ou la terre). C’est un monde onirique. Un monde qui ressemble à la réalité. Un monde où il y a une étrangeté dans l’air.

Dans mon conte il y a une tristesse, une nostalgie (avec la présence de chers disparus ou d’une maison qu’on n’a plus) mais transformée en beauté. Il y a une volonté de s’échapper de la réalité en la réinventant…  En l’enchantant.

La maison Maritime
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