Purple la vamp
Pauvres fleurs qui boivent le pourpre,
Pourpre caché dans les placards,
Qu’on découvre tant de fois son secret…
Devant elle, on retient son souffle,
Elle est imbibée de cette odeur toxique,
Elle est noyée de pourpre,
Noyée de chagrin à jamais…
Elle est dans sa bulle,
et coupée d’elle-même,
On ne peut l’atteindre…
Il ne faut rien dire,
Retenir en soi,
Eviter la cocotte minute
En cuisine.
Parfois je la vois pleurer du rouge,
Parfois je la vois sous la pluie
Comme imbibée.
Je l’aime mais je n’aime pas son amie Purple :
Vampire liquide.
Je voudrais l’extraire à l’extérieur,
La sortir de la maison, de son pot…
Autrefois les fleurs dansaient au bal,
Avant les fleurs étaient si pures
Qu’aucun unicorne ne broutait,
N’arrachait par la racine à la faire hurler
Sortir d’elle-même, de terre.
Avant les fleurs n’avaient pas le même parfum,
Elles n’étaient pas pourpres, elles étaient mauves,
Elles n’étaient pas noyées sous la rivière,
Elles étaient en parfait équilibre entre terre/ciel
Et eau, eau de pluie et de ruisseau.
Je ne rêvais pas d’une maman,
Je ne rêvais pas de sacrifice pour
les enfants, de pliage en huit,
à se torturer le corps,
Je rêvais qu’elle soit femme
Qu’elle rêve et danse…
Je pleure aussi à l’intérieur
Elle ne le voit pas
Je suis seule
dans ma chambre,
Impuissante et figée
Dans un herbier
De poussières…
Je n’ouvre pas les mots,
Je suis seule, tapis dans l’ombre
de la fleur possédée par Purple
Qui l’a séduite mais maintenant
Elle en a besoin et le plaisir,
L’euphorie c’est du passé
Mais elle le recherche…
Pour oublier,
S’oublier,
S’effacer,
Dans une flaque
Si trouble…