Chercher son âme
Celle qu’on appelait Rubis
Parce qu’elle était vêtue d’une robe de
Velours rouge et sa bouche était
Peinte de sang.
Roulait en White Mustang.
Personne n’a su qui elle est,
Pas même elle.
Elle était pâle et maigre
Un parfum oriental,
Ses longs ongles noirs
Teintaient sur le volant
Au rythme de la musique
Noir/Américaine,
Voix de chanteuse blues/jazzy.
Une station essence non
Loin d’un motel trop
Proche d’une voie ferrer.
Les wagons transportaient
De gros rondins de bois,
Le gros feu rouge clignotait
Il n y a jamais eu de barrière
De sécurité.
Les trains de marchandises berçaient
/Presque.
Tandis que les poids lourds,
Roulant trop vite,
Traversaient les gens
Au bord de la route
Avec violence
De vibrations, à
Sursauter.
Les vitres du motel
Riaient aux éclats…
Et les murs tremblaient.
Gare aux enfants !
Voulant rattraper leurs
Balles rouges et courant
Sur la route/sans
Regarder.
Cette endroit était comme dans un
Film, Rubis était semblable
A une actrice…On
Ne la voyait que la nuit,
Ce n’était pas un
Monde pour enfant.
Une voyageuse disait-elle,
Mais elle revenait souvent ici.
Le matin, elle disparaissait,
Sa voiture n’y était plus.
J’ai fais l’amour avec
Elle et je ne suis pas
Le seul mais au poète
Que je suis, elle m’a confié
Un secret.
A bord de sa white mustang,
Dans les clairières,
J’apercevais la floraison
D’ail des ours au
Clair de lune.
Et parfois la
Biche insaisissable.
« Je n’arrive plus à dormir…
Petite, alors que j’étais
Malade, mon éducatrice
Souhaitait que je fasse de
L’équitation.
C’était un rêve en
Noir et blanc, je
Me voyais de dos,
D’une petite robe
Blanche d’antan,
Je caressais une
Grande licorne Blanche
Translucide.
Il y avait de l’électricité
Statique qui scintillait
Dans son crin de cheval,
A fleur de doigts…
Roxane mon éducatrice
Est arrivée là, derrière moi.
Elle ne songeait pas que
Si si le rêve existe.
Mon visage blanc
Scintillait comme la glace,
Sur un écran.
Plus tard, je n’étais
Qu’un bébé daim,
Echappé d’une tapisserie
Frappée contre les murs
D’un château par le vent.
Une balle rouge.
D’un chasseur,
Traversant mon
Front, entre
Mes deux yeux,
Une chute interminable,
En moi-même.
Trou noir de l’espace
Qui happe
A l’infini.
De la blessure,
Une corne est née,
Torsadée,
Couleur ambre,
Comme ma robe
Tachetée de blanc.
J’ai eu les ailes
D’un monarque,
Pour m’envoler »
Je ne sais ce que
Dissimule cette
Fable, mais
Les rêves sont
Plus vrais que
La réalité.
Ses cheveux avaient la
Senteur d’un feu de bois,
Et à ses pieds, au
Niveau des pédales,
Une odeur de fougère
Était sans cesse
Réanimée…
J’ai rêvé d’étoiles
Argentés brisant
La vitre, en toile
D’araignée. Je
Me suis réveillée/
Endormi à l’entré du
Motel, dans la rosée
j’avais peut-être bu,
Mais la veille, je fus dans
Sa voiture.
Que cherche-t-elle ?
La voyageuse à rouler
La nuit.
Combien de chevaux à votre Mustang ?
Lui-ai-je demandé
Entre un baisé parfumé de tabac.
Richard, le patron du Motel dit
Ne plus l’avoir jamais vu.
A-t-elle trouvé la paix ?
Ou le sommeil ?
Qui le sait ?
Personne n’a su qui est cette mystérieuse
Un peu sauvage/au rire espiègle
Mais je retiens
une tristesse
Dans son regard
Bleu-nuit
Insondable.
Elle se disait en voyage,
Alors qu’elle ne savait pas où aller.