Les nymphes demeurent
Fragiles, ni l’une ni l’autre
Ne se ressemblent
Mais se cherchent…
Entrent-elles, elles sont
Douces. Ce font belles
Elles prennent soin
De L’une et l’autre.
La rivière emporte leurs
Rires. Efface leurs
Sourires. Trouble
Leurs images…et
Les étire…
Dans le bruissement
Des feuilles je le
Devine :
La rivière est un
Long sanglot.
Les larmes sont
Des cristaux et
Dessinent des
Ronds dans l’eau…
L’eau se lisse comme
Les cheveux…
Mais ne démêlent pas
Les maux de l’âme…
La nuit elles ne dorment
Pas et se chuchotent des
Secrets, l’eau emporte les paroles.
C’est leurs pas que
Je devine fragiles sur les brindilles,
La lueur de leur chandelle qui
Tremble dans la nuit.
Elle a peur.
Elles lisent et rêvent,
Mais ne veulent plus
Aller au lycée, elles
Sont libres…Mais
Pas insouciantes…
Une inquiétude flotte
Dans le regard,
Leurs paisibles sourcils
Se froncent…
Elles sont jeunes,
Mais blessées,
Des démons sommeillent dans
Leurs abysses et s’éveillent
D’un effleurement…
Émotives elles sont…
Fragiles nymphes
D’hier et aujourd’hui :
" J’ai 17 ans mais plus de 1000 ans,
Je ne veux pas vieillir, plus grandir,
Laissez-moi chanter et danser,
Jouer avec mes amies…
Je veux oublier les
Blessures de l’enfance…
Je ne veux pas être ennuyée
Par les responsabilités des
Grandes personnes
Je veux dormir…
Je veux rêver…
A Tout jamais…
Ne jamais être femme et
Mère…
Mais je veux bien me maquiller, fumer et
Boire…Je veux bien jouer ma vie !
J’ai peur mais je n’ai pas peur !
J’aime la nuit !
Transpercer d’étoiles de
Plomb !
Laissez-moi vivre
Laissez-moi mourir au
gré de mes pulsations...
Lorsque mon cœur est lié au trou noir"
photographies Ellen Rogers