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5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 12:14

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Réveil en sursaut. Sortis d’un mauvais rêve.

Les bougies étaient restées allumé. La fenêtre ouverte, le froid rentrait. Le hululement de la chouette.

Efinanbule a bondit de son lit, est passé par-dessus la mezzanine, a atterrit debout sur ses pattes comme une féline. A glissé, dérapé sur le carrelage. Ses pieds phosphorescents froissèrent l’eau. Des éclaboussures. Elle fut surprise.  Des gouttelettes sur ses jambes.  Elle regarda à terre, vit le reflet des rayons de lunes dans la flaque. Les ronds dans l’eau. Il avait du pleuvoir dans la maison.

Efinambule était presque nue. Une petite culotte en dentelle noir avec un nœud rose en soie. Ses longs cheveux trainaient par terre. Ils étaient un peu abîmés.

Elle chercha ses clés, alluma la chandelle pour mieux les trouver. Ses pieds laissèrent des empreintes humides. Ephémères.

Elle ne les trouva pas. Elle tourna le loquet de la porte. Elle aurait oublié ses clés sur la porte en rentrant, tête en l’air. Elle avait raison. Les clés se trouvaient dans la serrure, du mauvais côté, du côté extérieur de la maison. Efinambule sur le seuil de la rue, n’avait pas pris le soin d’enfiler une robe de chambre. Les voitures roulaient dans la rue, quelqu’un aurait pu la voir ainsi. Dénudée. Efinambule avait la chair de poule. Elle récupéra ses clés, et s’enferma chez elle. Toute craintive.

Elle avait rêvé d’un chez soi difficile à trouver, des couloirs, des escaliers dans l’immeuble, un vrais labyrinthe. Et sa chambre avait changé de place, c’était déplacé, était passé du deuxième étage au quatrième, et du côté gauche. Elle eu du mal à retrouver sa maison. Il faisait nuit lorsqu’elle rentra. Elle avait un charmant balcon perché sur une ville illuminée. Sa baie était restée ouverte.

Une ombre masculine se faufila dans la pièce avec un poignard, elle l’aperçu. Elle eu peur.   

Se réveilla en sursaut.

Elle s’était enfin enfermée chez elle. Mais elle continuait à s’angoisser, un voleur violait peut être son intimité, et se cachait dans les ombres de la pièce. Il serait rentré pendant son sommeil, il se cacherait. Le rêve serait-il prémonitoire ? Peut être.   

Elle ferma sa fenêtre, alluma le radiateur. Réfléchis à la signification de son rêve.  Griffonna quelques analyses : avoir son âme rejetée du corps, chercher son corps, revenir en lui, mais s’y sentir insécurisé. La baie vitrée est ouverte, son âme peut repartir, aspirer par le dehors, absorbé par le ciel, et il pleut. Un cambrioleur a violé son intimité. Il est là dans son elle, avec un couteau, symbole phallique. 

Elle pensait à la gamine abusée par son père, elle devait s’en occupé. Elle n’avait pas encore mis un visage sur son nom. Mais l’histoire racontée par l’assistante sociale l’avait bouleversé. Il y’avait d’autres histoires, une adolescente en classe de quatrième ne sachant ni lire, ni écrire. Les professeurs l’avait tout juste découvert. Elle l’avait caché toute ses années. Personne ne s’en était aperçu. Elle était très maligne, usant de son imagination pour ne pas le montrer. L’adolescente était très agressive en classe et se faisait renvoyer du cours à chaque foi. La souffrance face à l incompréhension, l’échec scolaire. La violence, seul moyen pour exprimer un mal être.      

La chandelle étant allumé, Efinambule souffla sur les bougies. La fumée prit la forme d’une danseuse. Elle tournoya et s’effaça. Une odeur parfumée resta.

Efinambule jeta un œil sur la pendule, déjà cinq heure trente du matin.

Elle s’habilla en vitesse.  Sortit. Marcha dans la ville, d’un pas aérien et rapide.  A l’aube, elle arriva sur le seuil de son amie, sonna. Esmi sa collègue lui avait donné rendez vous, avant d’aller bosser.

Esmi lui avait préparé du thé au caramel et des petits gâteaux. Elle brossa les cheveux d’Efinambule. Celle-ci avait des frissons pleins la tête. Elles parlaient travail. Esmi lui prépara du henné acajou pour la chevelure. Elle lui fit un masque capillaire. Ca faisait des reflets roux mais pas que…Ca soignait aussi les cheveux d’après Esmi. Plus besoin de les couper.

Efinambule enfila la petite robe gothique lolita qu’elle lui donna. Une trop petite taille pour Esmi maintenant.

Efinambule était belle, elle articulait ses membres à la façon d’une poupée, tendue par des fils. Gracieuse… Son âme c’était encore enfuit. Esmi semblait le comprendre, et avait envie de prendre soin du corps de cette amie. Pourtant Efinanbule n’avait rien dit sur son rêve.  

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5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 12:00

Nous avions fait l’amour contre un arbre. Il y’avait si longtemps que nous n’avions pas fait l’amour… Je te repoussais, où je me figeai, je me pétrifiai. Si je ne pleurais pas…

La veille je t’avais parlé de Méduse dans la cuisine, tu épluchais des pommes de terre. Toutes nues elles tombaient dans la casserole.munch.ashes.jpg

 « Si Méduse à des serpents à la place des cheveux, Méduse à des lombrics à la place des poils,  j’imagine son pubis, puis ses aisselles qui saignent d’avoir coupé les têtes avec son rasoir. Je l’imagine nue, dans sa grotte, éclairée d’une lumière bleue, encerclée d’éprouvettes, et les éprouvettes se refléteraient dans l’eau.  La tête du serpent entre ses doigts. Elle resserrait la mâchoire de l’animal contre la paroi du tube. L’animal cracherait son venin dans l’éprouvette. Les venins seraient des remèdes.  Je sais c’est dégoutant comme image ! J’ai envie d’écrire une histoire un peu comme ça. Et je pense que mon photographe pourrait faire un montage un peu comme ça ! Des serpents à la place de mes cheveux, et des vers à la place des poils pubien»

Tu m’as regardé bizarrement, l’idée était celle d’une folle. Et t’as réagis comme ça :

« Des vers à la place des poils, sur ton pubis… Les vers mangent les cadavres ! Ton sexe est mort. »

J’ai trouvé cette réflexion juste, j’ai fait des recherches sur la symbolique : ‘C’est la sexualité repoussante, celle que l’on veut enfouir. La forme du lombric évoque celle du serpent, et plus, de part sa couleur, nue et humide, celle d’un sexe masculin. Le ver qui rentre et qui sort de la  terre symbolise le désir d'enfouir au plus profond de soi-même cette sexualité. Le sexe est une pulsion essentielle de survie, celle de l’espèce. Les pulsions sexuelles sont extrêmement tenaces et elles resurgissent des profondeurs de l’inconscient sous cette forme peu ragoûtante.’

Contre l’un des arbres, dans la forêt nous avions fait l’amour. Un charme il me semble. Mes pieds froids dans la terre.

A la sortie du tunel la lumière m’aveuglait, tu me versais de ton bassin, comme une mère verse son nouveau née sur les draps.

Mes cils d’or sous la lumière cru, battaient rapidement sur mes joues. On aurait dit deux oiseaux battant de l’aile. Des larmes mais de joie cette foi.

Ton jet de nénuphars dans mon ventre, puis t’as disparue. Je me suis retournée, et retournée…Rien, j’étais seul dans la forêt.

Le bout du chemin t’avait avalé dans sa gueule. Comme un loup.

Je t’appelais. Seul l’écho me répondait. 

Je ramassais mon string, et ma robe blanche accrochée à une branche. Je m’habillais vite.

Je courais vers l’horizon, la ligne effacée. Le sol était tapissé de feuilles mortes. Des fougères, des champignons. Du lierre collier des arbres. La pluie commençait à tomber. Je courais vite, affolée. Essoufflée, le point de côté.

J’ai trébuché à cause de la racine d’un arbre, je suis tombée dans la boue, une mare de boue,  la tête la première.

 J’ai rampé jusqu’aux tas de feuilles. Les feuilles se sont collées. Des fragments de feuilles mortes recouvraient mon visage comme un masque. Je me passais la main sur mon visage, il craquelait. On aurait dit des rides et une peau extrêmement sèche.

Une deuxième peau. Une deuxième peau que j’ôtais fragment par fragment.

Les serpents changent d’écailles de temps en temps. 

La spirale m’aspirait.  Je me débattais de toutes mes forces.

Une petite fille est surgit, elle me ressemblait, enfin à la petite fille que j’étais.

Elle est tombée raide morte devant moi, j’ai juste entendu sa petite voix

« Pardon ! Pardonne-moi, je te poursuis ! »

La boue m’absorbait. Je me débâtais.

Une douleur vive, ma tête, quelqu’un m’attrapait par les cheveux, ça me tirait. J’ai levé les yeux, c’était des serpents qui me retenaient. J’ai levé mes bras pour attrapée la racine de l’arbre.

J’ai réussi à sortir de ce trou, je ne sais par quel miracle, et c’est là dans le reflet de l’eau, l’eau sur la boue, j’ai vu un bouquet de serpent sur ma tête à la place d’une chevelure. Mes vêtements sales, humides me collaient à la peau. 

J’étais devenu Méduse. J’avais pétrifié la petite fille d’un regard. Mon homme d’un regard. 

Je repensais à « Pardon, pardonne moi, je te poursuis ! », qui était-elle pour me suivre et pour me ressembler ? M’avait-elle vue faire l’amour ?

J’étais dans la forêt à errer, je cherchais la sortie. La nuit allait tomber.

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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 20:37

 

 La nuit, minuit, zéro trois.

Au cinquième étage, une fille est assise en équilibre sur le rebord de sa fenêtre, elle se penche un peu trop. Elle tremble.  Il fait si froid. C’est une brindille rousse vêtue d’une robe de soi rouge, elle fume de l’opium. Sans filet, en équilibre. Fragile l’équilibre. Sa chevelure de sorcière virevolte. Ses pupilles phosphorescentes sont dilatées. Elle a le regard figé. Il semble que son regard soi remplis de terreur. Elle à le tien blafard sous le lampadaire.  Ses cernes sont accentuées.

 La pluie nettoie ses joues. Son mascara coule.

Elle fait des volutes de fumées en forme d’étoile avec sa bouche.  Dans le ciel il n’y a jamais d’étoiles. Alors avec sa bouche on peut bien souffler des mirages. 

Malgré son allure maladive, Litimi est élégante avec sa pipe.  La Pipe réchauffe ses petits doigts fins qui tremblent.  Son visage disparait dans le nuage d’opium.  Elle rêve de se transformer en fantôme, pour que les murs passent en elle, qu’elle passe en eux.  Elle serait u ne volute de fumée à forme humaine qui s’élève dans les cieux.  

Litimi cherche les limites, frôle les limites, caresse la mort. Assise sur un rebord, elle balance ses jambes dans le vide. Trempe ses pieds dans l’eau de là.  Elle n’est même pas triste, elle rit toute seul.

Perdu dans sa nouvelle ville, et vie. Ses idées sont emportées par le vent.  Le vent souffle très fort ce soir. Peu de circulation, des chats miaulent. Des chiens aboient dans le lointain. Des cloches sonnent.

 Les journées sont grises …Son  remplis de cours, les amphithéâtres sont remplis de jeunes inconnus, elle croise des visages, elle parcoure des visages, ils partent et courent, ils ne lui parlent jamais…

Elle aime ce qu’elle étudie, elle lit des choses qu’elle n’avait jamais lues. Litimi n’est pas du tout d’ici, ici la culture est différente, elle à tout à apprendre. Puis ses parents n’avaient pas de livres, ils travaillaient dur, c’est tout.  Elle découvre les œuvres de Baudelaire, Lautréamont, Edgard Allan Poe … Elle veut devenir poète, elle à dit ça à sa mère au téléphone, celle-ci c’est moqué d’elle. Lui à dit : « c’est plus sûr la profession de professeur. » Mais Litimi s’en fou, c’est sa vie et elle fume de l’opium. Part en fumée, s’enflamme. Elle ne sait pas pourquoi mais elle se sent joyeuse, elle chante…

Les gens qui passent s’arête,  lève la tête, se retourne sur elle. Quelqu’un lui  dit « Non, ne fais pas ça ! ». Elle se balance un peu trop à la fenêtre, elle se berce avec sa musique mais elle va finir par s’écraser par terre.  « Non ne fais pas ça ! » 

Elle se souvient de son père, il l’avait battu, il était fou furieux. Elle avait ouvert la fenêtre, allait se précipiter dans le vide, quelqu’un lui à dit exactement la même chose « Non ne fais pas ça ! », Litimi c’était caché pour ne plus qu’on la voit.  

Mais là Litimi cri « Ne vous inquiétez pas m’dame j’ai des ailes», et elle rit de plus belle. Provoque. 

Dans le ciel des nuages forment des tourbillons, des visages… Ca lui fait penser au cri de Munch. Un Munch en noir et blanc. Les volutes de fumées vont tourbillonner avec les nuages, entres les visages terrifiés. 

Elle se met debout sur le rebord de la fenêtre, les bras en croix. La tour semble instable, elle s’incline…Les gens sont à ses pieds.  Litimi a le tournis, a force d’observer des tourbillons dans le ciel. De se balancer. Elle croit qu’elle a des ailes, elle est prête à faire le grand saut. Elle passe de fous rires aux pleurs. A fleur de peau.

Un homme ténébreux surgit par derrière, agrippe son poignet. La foule soupire, soulagé. Il l’a plaque violement contre le mur, la gifle.  Elle essaye de lui donne un coup de pied, la robe se déchire. Il l’embrasse, et dit dans un murmure « Désolé mon autre, mais j’ai eu si peur. » Litami sanglote,  l’homme referme la fenêtre. La protège de la mort qui l’aspire.

 Elle se colle à cette vitre embuée avec regret, le regard dehors. Séparer du seuil de la mort.

L’homme fend la pipe en deux.

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22 septembre 2012 6 22 /09 /septembre /2012 22:16

La ville ne vit pas grand-chose dans la brume. Natsuo étendu sur le lit, regarda dehors, par la fenêtre. Elle fût épuisée par un jeun. Deux ailes de papillon furent collées à la vitre. Le jour se réveilla en douceur, un peu flou. Les oiseaux se perchèrent sur les toits. Le lilas en fleur trembla. Au dessus de son lit, il y’avait un tableau d’accroché. Un nu. Elle. L’œuvre d’une amie peintre. Natsuo se vit de dos, assise sur ses genoux, le bras entortillé élégamment autour de son corps un peu squelettique, une main relevant ses cheveux bruns, la tête légèrement inclinée vers ceux et celles qui la contemplent. La peintre Kimako avait prit la peine de redessiner les grains de beautés qui se trouvaient en bas de son dos, au dessus de sa fesse droite. Ce fût la seul peintre qui dessina ce détail.  Natsuo chercha à reconnaitre une constellation.  Elle imagina un animal chimérique, en traçant des traits imaginaires.  Elle trouva la forme de cet animal. Elle fût étonnée de le trouver. Pour être sur, elle prit sa plume, plongea la pointe dans une encre aussi bleu que ses yeux, relia les grains de beautés. Elle retrouva la forme de cet animal, mais il ne fut pas réel.  Il n’exista pas en vrais, ni même dans les légendes. Enfin le peu de légendes qu’elle connût.  L animal avait un corps de léopard,  une tête de chat mais plutôt fine et allongée, une corne sur son front, et des ailes. Natsuo ria, la forme lui paru si grotesque, surréaliste.  Elle s’étonna, se dit à elle-même : « Je ne me souviens pas de ses grains de beautés au dessus de ma fesse droite, Kimako les auraient inventés ? Savait-elle qu’en reliant les points, il apparait la forme d’un animal imaginaire ? » Natsuo allait regarder son dos dans le miroir de la salle de bain. Elle tomba presque à se lever brusquement, elle dut se cramponner à cause du tournis. Elle fût déçu devant la glace, il n’eut pas de grains de beautés, donc pas d’animal. 

Elle alla chez Kimako, lui poser des questions. A sa porte, des hommes balayèrent les feuilles mortes. Elle quitta la ville, la contourna. Elle passa par le chemin du lac. Les feuilles d’érables, rouges et jaunes furent posées sur l’eau. L’arbre se refléta lorsqu’elle se pencha tête vers le bas, les pieds au bord de la rive. Une fille avec une cape et aux long cheveux roux se promenait avec son chien. Elle fît des ricochets pour froisser les eaux. Le chien regarda la pierre bondir, rebondir dans la robe liquide.  Natsuo demanda à la fille son chemin. Le chien lécha sa main.

Arrivée, devant la tasse de café que Kimiko la blonde lui avait servit, elle  lui demanda :

« Sur le nu de moi, celui que tu m’as offert, pourquoi m’avoir dessiné des grains de beautés au dessus de ma fesse gauche ? 

-Je dessine ce que je vois.

-Mais moi ce matin je me suis regardé le dos dans la glace, les grains de beautés que tu m’as dessiné n existent pas en vrais.

-Je suis certaine que si.

-Ce matin j’ai relié ses points entres eux, m’est apparu la forme d’un animal, un animal irréel.

-Vraiment ?!  »

Natsuo chez elle, se contempla à plusieurs reprise le dos dans la glace, elle ne vît pas de grains de beautés. Kimako se moquait probablement d’elle.

Elle fît une nuit agitée. Elle pensa trop à cet animal.

Les jours passèrent. Elle oubliait cette histoire de grains de beautés.

Natsuo était orpheline, elle ne savait rien de ses origines.

Un an plus tard, en allant à la bibliothèque, le journal science et vie attira son attention, c’était le dernier numéro. Sur la couverture elle reconnût la constellation d’étoile, l’animal mystique. C’était le même dessin, celui de Kimako, les grains de beautés qu’elle lui avait dessiné. Cet animal qui lui était apparu en reliant les points.  En titre ‘Les astronautes ont trouvés une nouvelle constellation à la forme animal !’. Intrigué elle lu l’article, la constellation se trouverai dans une autre voie lactée. Des hommes préhistoriques auraient dessinés dans une des grottes de Sarlat cet animal. Des photos illustraient les propos. Les hommes préhistoriques auraient-ils rencontrés des extraterrestres ? Comment les hommes préhistoriques peuvaient-ils conaitre cette constellation invisible à l’œil nu depuis notre terre ? Alors que l’homme moderne la découvre.

Natsuo ne ferma pas l’œil de la nuit. Elle se tourna et se retourna dans son lit. Elle se leva, alla dans la salle de bain. N’alluma pas la lumière, regarda son dos dans le miroir. Malgré l’obscurité, elle distingua les contours de son corps.

C’est dans le noir qu’elle vît les grains de beautés, au dessus de sa fesse droite. Elle était choquée, et certaine. Sur son corps une carte du ciel, la constellation ressament trouvée ou retrouvée ! Ca aurait pu être la grande ourse.

 Kimako avait dessinés les grains de beautés qu’elle avait vu réellement sur son corps.

Natsuo resta toute la nuit devant son miroir pour regarder la carte du ciel sur son dos. Elle se dit qu’elle était peut être née là bas. C’était fou comme idée, mais comment expliquer ses troublantes coïncidences ? Après tout elle ne savait rien de ses origines, elle avait passé son enfance à l’orphelinat. Le secret était inscrit sur son dos.

C est lorsque le jour apparu, et que la nuit disparu, qu’elle ne vît plus cette carte du ciel. Cet animal mystique sur son dos avait disparu. Elle se souvenu de l’atelier de Kimako plongé dans la pénombre. On pouvait voir ses grains de beautés seulement dans le noir.  

Les nuits suivantes Natsuo allait regarder son dos dans le miroir, dans le noir elle pouvait voir. Dans son dos ce n’étaient pas de simples grains de beautés mais un signe, un message ! Elle ne pouvait le lire que la nuit.

Une nuit d’été, elle se promena au bord du lac. Plus loin, sur la rive, elle distingua un feu de camps. Elle s’approcha, les morceaux de bois mort craquèrent sous ses pieds. La fille rousse était assise en lotus, elle avait quelques tresses dans ses cheveux, un bout de tissu brodé de plumes attachait l’extrémité de sa tresse. Ses bouts de cheveux en pinceau étaient fourchus. Non loin il y’avait le chien et ses parents. C’était des gens du voyage. Natsuo demanda « Pourrais-tu me parler de mon avenir ?

-Tu veux que je te tire les cartes ?

-Oui ! Dans mon dos, mes grains de beautés sont une constellation. Elle existe on l’a découvert ressèment. La forme représente un animal mystique.

-Montre ! »

Natsuo enleva son haut. La fille s’écria

« C’est Otamie, la constellation s’appelle Otamie . Elle est artificielle. Il y’a très longtemps, des êtres d’une autre planète, l’ont créé en l’honneur de leur Dieu. Ils sont très évolués.

-Comment tu le sais ?

-C’est une légendes orale, transmise de génération en génération chez le peuple Tzigane. On dit qu’il y’a très longtemps nous avions rencontré ce peuple, il avait posé son vaisseau sur un lac. On dit qu’un jour ils reviendront, grâce à une fille un peu comme toi. Une orpheline. Avec la constellation inscrite sur son dos. Ils te surveillent, savent  où te trouver.

Natsuo tressaillit,

C’est un peu comme un radar. Tu seras bientôt le lien entre ce peuple, nommé Natapé et les humains. Tel est ton destin. Tu seras porteur de messages de paix.

-Que signifie cet animal ?

-C’est l’animal totem du peuple Natapé. Il est beau, vole, grimpe dans les arbres, il est souple, il a des griffes et des dents redoutables, sa corne peut guérir des âmes, il court vite… 

-Pourquoi les tziganes savent toutes ses choses et pas les autres ?

-Les gens ont du mépris pour nous, mais les Natapés trouvent qu’on a de bons karmas. Ils ne se montrent pas à tous, ils choisissent. Ils ressemblent à des elfes.»

Natsuo rentra chez elle, fascinée et inquiète.  15-the-cats-constellation.jpg

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2 septembre 2012 7 02 /09 /septembre /2012 20:26

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 (photo prise par Nicolas Villemagne)


La voisine regarde ‘morse’, un beau film de vampires. Era sait ce qu’elle regarde, car elle pose son oreille contre le mur qui sépare chez elle, de l’autre. Elle à une ouïe fine, presque animal. ‘Morse’ est un film qu’elle connait bien,  elle reconnait malgré l’épais mur, les voix des acteurs, ceux qui racontent. L’autre, la voisine, elle ne la connait pas. La voisine, et non pas le voisin, car elle l’a entendu chanter, ça ne peux pas être un homme avec une voix comme ça. La voisine doit avoir un chat, ça miaule souvent. Sur la boite aux lettres de l’autre, est écrit : ‘Chima Kristamia’. Era sort seulement la nuit. Dehors il neige mais Era n’a pas froid. N’a pas besoin de se vêtir beaucoup. Une robe en soi, ou de velours suffit. Era est élégante, se maquille, loge dans du trente quatre. A de longs cheveux. Ne vieilli pas, éternelle adolescente. Parmi ses cosmétiques, pas de crème antiride. Du rouge à lèvre, de la poudre, du mascara, des fars à paupières, des paillettes pour le corps…De la crème de protection lunaire, indice 50. Et un flacon de parfum Midnight poison de Dior. C’est un amant qui lui avait offert, née le 6 /12 /70 ; que des multiples de 6. Ce qui fait penser à 666, chiffre du diable. Il avait acheté ce parfum en Transylvanie. Faisait des voyages réguliers entre la France, La Moldavie ou La Transylvanie. Pour aller voir des lointains cousins, et faire des achats douteux.                                                                                                                                                                              

Era soupire, et se dit à elle-même, en latin  « L’autre n’est pas encore endormis, mais j’ai faim moi ! », derrière le mur elle entend Chima  qui lit un bouquin, ou un magazine. 

Era pense encore en latin, peu habitué à la langue française. Era met un cd dans son lecteur, écoute Moonsorow. 

Era vît dans une chambre au dernier étage, dans un bâtiment ancien datant de plus de deux siècles. Pierres apparentes, charmante cheminée, armoire des années trente. De sa fenêtre on voit une jolie cour intérieure ombré par des arbres.  Sur les murs de sa chambre elle a accrochée des photos de modes, des posters de défilés… Karl Lagerfeld, Christian Lacroix… Elle regarde les modèles avec fascination, envie.  Son estomac cri famine.

Dans le flacon ‘midnight poison’, il n’y a plus de parfum, il n’y a plus rien, mais dans des flacons on peut verser d’autres liquides. Era le met dans son sac à main, avec une seringue. Era se met de la crème lunaire. Se maquille sans miroir. Elle ne se verrait pas dans le reflet. Enfile des gants de velours. 

Era écoute encore une foi sa voisine, elle sait qu’elle dort enfin !

Elle ouvre sa fenêtre, regarde sur le coté : celle de sa voisine. Celle-ci l’a laissé ouverte.

 Era passe par l’ouverture, grimpe sur le mur, va vers l’autre fenêtre, celle de l’autre. Era entre chez Chima, s’avance vers son lit. Elle dort sur le côté, extrêmement belle et nue. Era prend sa seringue, enfonce l’aiguille dans le cou de la belle humaine. Aspire du sang. Fait des prises de sangs à plusieurs reprises jusqu’à temps de remplir le flacon. Elle trouve que Chima à une drôle d’odeur pour une humaine.

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 (prise par Marie Boutevin)


Chima se réveille en sursaut,  rugit comme une lionne, ouvre sa bouche, elle a deux canines pointues. Les griffes de Chima s’enfoncent dans la peau de  Era. Chima est mi chat, mi humaine.

Era est par terre, la sphinge est au dessus d’elle, elle lui dit « Laisse-moi tranquille Vampire ! Ne viens plus chez moi ! »

La sphinge la laisse s’enfuir, Era par chance récupère son flacon remplis de sang.  Elle retourne chez elle, de la même façon qu’elle est venue. Chima  ferme sa fenêtre.

Era rentre chez elle, boit un peu de sang. Et râle « Je suis un vampire moderne, je n’utilise plus mes dents, ils n’attrapent pas ma maladie, et  je ne tus pas, je prélève simplement un peu de sang, il faut bien que je mange, et voilà comme on m accueil! ».

Era referme ses volets avant que le jour se lève, s’endort dans son cercueil.  Jadis elle était une princesse égyptienne, aimé de tous.  dans-un-cerceuil.jpg

(prise par Marie Boutevin)

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22 août 2012 3 22 /08 /août /2012 22:21

Une licorne passe dans le reflet de ses grands yeux noirs. Tu te retournes alors, tu ne vois pas la licorne. Tu te tournes encore, replonge dans Mikamie. Elle a des cils extra longs, courbé à 180 degré. Ses paupières sont argentées. Sa fine bouche rose framboise. Une coccinelle est posée dessue. Elle est très mince. Sa peau est dorée, elle sent l’ambre solaire et elle brille comme une fée. Elle est assise le dos contre un chêne.   Les siens nues, une longue jupe noire. La main posée sur une racine de l’arbre, les ongles noirs acérés comme des griffes.  Des longues boucles d’or enroulées autour de son  fin et grand cou. Tu lui dis « Tu ressembles à un personnage de bd. » Elle rit, mes ses yeux sont toujours tristes. Tu regardes la rivière dans le reflet de ses yeux. La Dordogne.  Des aigles s’envolent des falaises. Une petite biche sous les arbres sur un rocher suspendu. Tu préfères contempler  le paysage dans les miroirs de ses yeux. Assi sur la rive d’une de ses joues, penché au dessue d’un œil. Fasciné par Mikamie. Dans ses yeux le reflet de la rivière. Une libellule se pose un instant sur son sien, elle se met à pleurer. Toujours le reflet de la rivière dans ses yeux, mais elle quitte son nid, inonde la rive. Bientôt les pieds palmés de Mikamie dans l’eau transparente. Le reflet de la rivière dans ses yeux, mais elle quitte son nid seulement dans ses yeux.

Une licorne est passée dans le reflet de ses grands yeux noirs. Tu voyais un monde différent au travers ses yeux.

 

Le soir monter a bord d’une pirogue. Les bous de cheveux de Mikamie trempés dans l’eau. De minuscules poissons argentés nagent dans ses cheveux, pensant que se sont des algues. Mikamie tangue. Une fleur violette dans sa crinière. Un château fort agrippé à une roche.

 

Devant votre tipi au milieu des bois, tu allumes un feu. Les flammes s’étirent pour allumer la chandelle lunaire. Mikamie assise en tailleur dans le tipie tire les lames de tarots. Tu joues de la lyre devant le feu. Les chauves souris volent.

 

Le matin, Mikamie avec une plume note ses rêves. Interprète les symboles. Lit l’avenir dans le marc de café. L’attrape rêve est accroché par un fil à une branche d’arbre. Ressemble à une toile d’araignée, dans un filet capture vos rêves, vous absorbe.

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3 août 2012 5 03 /08 /août /2012 23:09

Ses jambes étaient  enroulées dans un drap de soi blanche, elle ressemblait à une sirène. Elle était allongée sur son lit, nu ou presque, on devinait à travers le tissu une petite culotte de dentelle rose et noir. Ses anglaises blondes cachaient ses siens. Elle n’était pas bien grosse. Sa peau était d’une blancheur extrême, parsemé  de grains de beauté. Son visage ovale, triste, elle le retenait dans ses mains comme s’il s’agissait d’un ballon.  Du vernis bleu au bout de ses doigts.  Une larme posée sur son ongle.

La fenêtre était ouverte, les volets mi clos. La poussière flottante étincelait dans le lambeau de lumière. De la poudre de fées on aurait cru.  Dehors un concert de métal symphonique sur une place. Des guitares électriques, des basses, mais pas trop violent, mélodieux. Une voix de soprano.  Un ciel tourmenté, le croissant de lune, le soir fantomatique, un peu bancal. Inquiétant de le voir incliné, un cerf le contemplais avec des yeux fascinés, il pensait  que la lune pouvait se décrocher, tomber, s’écraser sur les tours de verres. Briser. Et c’était tant pis pour cette humanité.

 Une forêt autour de la place. De la mousse et des fleurs sauvages au pied des racines. 5398481665_93452586ca.jpg

De grandes toiles recouvraient les murs de sa chambre. Des nymphes nues aux longs cheveux, vêtues de robes déchirées avec des visages tourmentés. Des corps recroquevillés.

C’était ses œuvres. Elle était peintre, survivait dans la pauvreté. Habitait un étroit appartement.  

Elle pensait à sa maison d’enfance. Un vieux manoir dans une forêt creusoise. C’était dans son rêve, l’âme du manoir l’appelait. Elle rêvait qu’elle retournait dans ce manoir. Il était vide. Elle parcourait les pièces, elle se perdait presque…Elle rêvait qu’elle revenait vivre ici.

Elle se souvient de son cheval noir qui galopait à vive allure dans la prairie, crinière au vent.  Des chauves souries nichaient dans le grenier. Renversant, renversé, elle a la tête en bas.

Des pierres tombales dans le jardin escarpé. La rosée glissante sur le marbre, larmes des morts.  Des ruisseaux…Elle regarde ses veines aux travers ses mains.

La musique devient médiévale, et des bohémiennes dansent autour du feu. La nuit est tombée, on voit mieux l’inclinaison du croissant de lune. Un chat sur un toit sortant d’un sommeil, se lève en s’étirant, puis bondit dans les airs. Disparait.

Elle hurla, les danseuses cessèrent leurs dansent pour se retourner vers où ça cris, intriguées et inquiètes. Un serpent noir dans son lit, son cœur palpite, son corps se fige. La bête rampe pour s’entortiller autour d’elle. Elle voulait se sauver mais sa peur la paralysait. Elle suffoquait.

 Elle inonda ses draps de  ses pleures. Le serpent noir nageait dans son lit.

De son lit elle bascula, presque évanouit, elle s’enfuyait dans le couloir.  

Quelqu’un frappait à sa porte, elle alla ouvrir. Un homme. Elle lui dit « Aidez moi, je vous en supplie ! Il y’a un serpent chez moi ! Dans mon lit. » L’homme la dévisagea de haut en bas, elle était encore nu. Il lui demanda la permission pour pénétrer dans la demeure.

Ils se dirigèrent vers la chambre, il n’y avait plus de serpent, mais  la fée Mélusine était dans son lit, avec une queue de serpent. Elle dit avec une voix sépulcrale « Désolé de t’avoir fait peur. Le manoir qui habite tes pensés c’est moi qui la construit. Viens l’habiter si tu veux ! »

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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 11:29

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Ambiance 1

 La pluie intense tombe sur la vielle maison. Se tourner et se retourner dans son lit. Des pas dans l’escalier. Quelqu’un qui vomit dans les toilettes, qui tire la chasse d’eau. Le goute à goute du robinet. Une voix de petite fille lointaine qui chante. La maison qui craque.

Se lever finalement. Heurter quelque chose, se faire mal. Marcher à tâtons dans l’obscurité. Descendre l’escalier. Descente aux enfers. Voir le double de soi évanouit sur le carrelage noir et blanc. (Comme aux échecs). Nu, les lèvres inférieures dévastées. Un cocard bleu sous l’œil gauche. Passer son chemin avec un haut le cœur tout de même. Aller ailleurs. Sursauter. Croiser un regard terrifiant sans visage.  Il disparait. Mon cœur palpite. Je circule dans des pièces, des chambres et des chambres, des salons, des salles d’eau. La maison est un labyrinthe, je ne suis pas certaine de retrouver ma chambre.

Une lumière est allumée. Le bruit d’un verre qu’on pose et repose sur la table. La fumée de cigarette qui s’échappe de la pièce.  Le bruit d’un liquide qu’on verse. Entrouvrir la porte, apercevoir une femme aux cheveux blond platine dans la cuisine. Le regard livide et bleu pâle. La bouche rose fluo. Ses bouts de cheveux qui trempent dans le verre de vin rouge. Elle a pleuré, son maquillage bleu à coulé sur ses joues ternes.

Ambiance 2

  Rouler la nuit. Embuer le par brise avec son souffle. Un fond de musique classique. La route est vallonnée, l’endroit paumé.

 Soudain une averse. Les essuies glaces ont du mal à essuyer ce sanglot.

L’averse est si forte.  Se garer. Attendre que ça passe.

Etre sous les arbres, à l’orée d’un bois.

Des biches trempées galopent, fuient, dans la même direction, en file indienne. Elles traversent la route.  De l’autre côté de la route s’érige l’ombre d’un manoir.  

Plus tard toujours la pluie

Apercevoir l’extrême blancheur de son grain de peau dans la vitre. Le visage poudré. La bouche maquillée de bleue. Les paupières violettes, le mascara pour les cils extra long. Les grands yeux verts bouteille.  Je portais un corset blanc, lacet. Très décolleté, cachait si peu les deux petits seins blancs. Il mettait en valeur ma taille de guêpe.  Je portais aussi une jupe longue un peu transparente, et des bottes à haut talon. Avec des lacets. J’avais laissé trainer mes cheveux par terre. Ils s’enroulaient comme des serpents autour de mes jambes, autour de la pédale. De quoi attraper un accident.

La pluie se calme un peu. Prendre une cigarette, fumer. Des ongles longs vernis de rose.  Des volutes de fumés. Mon regard se tourne sur le manoir. Des dames par les fenêtres, elles fixent leurs regards sur moi, sur ma voiture. Une tien dans ses bras un bébé cerf. Je croyais le manoir abandonné. Je redémarre la voiture, un tour de clé, appui sur l’accélérateur.

Des biches sur le bord des routes me dévisagent avec un regard presque humain. gytrdlbh

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5 juillet 2012 4 05 /07 /juillet /2012 17:26

les-noces-funebres.jpgLa nuit une frêle silhouette, en nuisette blanche, marchait pied nu sur la neige. Ses longs cheveux blonds virevoltaient. Sur son visage rond et pâle, ses larmes se glaçaient par le froid.  Ca ressemblait à des perles de cristal. Les paupières de ses grands yeux pâles, étaient pailletés avec de la poussière d’étoile.  Elle avait de longs cils, extrêmement courbés, quelques minuscules flocons s’accrochaient à eux. Son regard était vide. Elle laissait des empreintes sur le champ enneigé avec ses petits pieds tous bleutés. Les grands arbres noirs tremblaient dans le lointain, leurs ossatures se fendaient, ne résistant pas aux rafales, leurs visages que l’on devinait étaient sombres. On aurait dit que quelqu’un les avait dessiné avec du fusain. Les rafales chantaient comme des fantômes tristes. Les hautes herbes, et les fleurs étaient cristallisées. Les petites maisons de pierres émanaient des lueurs bleues. Derrières les vitres des ombres anthropomorphes songeaient.  La fumée sortait des cheminés. Une odeur discrète flottait dans l’air. Elle tendait ses bras comme une aveugle. Comme pour joindre l’horizon et l’ouvrir. Ses mains étaient longues et fines, ses ongles longs. Son corps tremblait.  La lune se fracassa par terre. C’est comme un bruit de couvercle de casserole qui retentit. Dans les rafales de vent le croissant de lune sautillait sur la neige fraiche. Les étoiles pétillaient. Mourraient. Des pluies de cendres tombaient. Les chiens jappaient. Les loups hurlaient à la mort. Dans ses poussières surgissaient des têtes de cerfs affolés. La fille s’évanouissait. Les animaux terrifiés l’ont piétiné dans leurs courses folles. Une stalagmite de glace transperça son cœur, tombant d’un vieux chêne. Le sang s’écoulait, taché sa chemisette blanche, puis la neige.

Au printemps on parlait de la disparition d’une jeune fille. Elle était sortit dehors une nuit d’hivers. On n’avait pas retrouvé son corps, elle vivait peut être.

Une jeune fée aux longs cheveux ébène, chaque matin grimpait sur le dos d’un crapaud hideux. Pour aller à l’école de sorcellerie. Elle s’appelait Nikati. Nikati sur le dos du crapaud riait aux éclats. Ils frôlaient les herbes, ça chatouillait, ils s’enroulaient dans les ombres, puis sautillait sous la lumière timide du matin. Quand la bête verte sautait dans les flaques, ça l’éclaboussait. Elle était toute boueuse arrivé à l’école. Traversant la prairie fleurit, le crapaud se figea. Un fragile squelette humain barrait sa route. Vêtu de toiles d’araignées parsemées de rosés. On aurait cru que le squelette portait une robe de dentelles blanches brodé de perles.  Nikati se demanda « Pourquoi elle dort encore ? Le soleil se lève. » Le crapaud avec sa voix grave lui expliqua « Je crois qu’elle est morte, hélas. ».

Mais la fée d’un coup de baguette magique réveilla le squelette. C’était trop triste la mort. Doucement les membres se mouvementaient à la manière d’un pantin.  L’ossature craquait. Le squelette se mettait debout. Sur ses pieds. Cherchant son équilibre. Puis il dansa dans la prairie avec sa robe en dentelle d’araignées, et ses longs cheveux blonds emmêlaient. Il s’approcha de Nikati, sa mâchoire prononça un merci. Puis le squelette dansait dans la prairie vêtu de ses voiles d’araignées.

La morte s’enfuyait dans la forêt. les-noces-funebres-de-tim-burton-7389-copie-1.jpg

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22 juin 2012 5 22 /06 /juin /2012 10:14

 

 

« Le luth qui console votre esprit n'est-il pas du même bois que celui qu’on creuse aux couteaux? » Gibran Kalhil

 

Il avait abandonné sa guitare sur la plage. Dans le vent elle gémissait. Au rivage on écoutait sa musique plaintive. Et la mer munie de griffes s’approchait d’elle. Menaçante. Son corps partirait. Le garçon connaissait ses accords parfaits, il savait comment pincer ses cordes. Ils avaient eu l impression de flotter sur un nuage. Elle et lui ne faisait plus qu’un.

 La marée haute l’emporta. Dans les vagues elle ressemblait à un petit bateau. Elle avait le ventre éventré. Sa plaie ne c’était jamais refermée.

Le jeune homme s’enfuyait. Suffoquant. Les longs cheveux noirs dans le vent, les grands yeux bleus larmoyants. Il était si beau qu’on le pensait dessiner par un mangaka. Il était tout droit sorti des pages d’une bd. Il était totalement perdu. « Où trouver ma place dans ce nouvel univers ? » Il alla sur l’extrémité d’une falaise, sous son poids, pourtant léger, les roches se fendirent. Il formait avec ses bras et sa cape noir, des ailes. Il pensait savoir voler. Il délirait. Il s’écroula. On retrouva le jeune garçon écrasé par terre dans un bain de sang. Les étoiles se reflétaient dans son sang.    

Quelque part dans la tempête, une fille minuscule se noyait dans le tourbillon. Le fond des abimes l’attirait… Si la sirène rêve  de courir dans les champs de coquelicots, les petites filles rêvent d’avoir des écailles de poissons, de nager au fond des océans, d’aller à Atlantide. Ville enfouie où les grands ne peuvent pas aller.

Elle avait rêvé d’être enlevée par le tourbillon,  mais dans le tourbillon elle paniquait, elle se débâtait, a bout de souffle. Elle buvait la tasse. Elle nageait mal dans sa robe blanche. Elle ressemblait un peu à une méduse.

La guitare s’approchait aussi du tourbillon, la jeune fille minuscule, s’agrippait au manche, sa main glissait, il ne fallait pas lâcher. Son autre main s’accrocha aussi. En balançant son corps, ses jambes s’enroulèrent autour du manche. Elle avait la tête en bas. Ses jambes étaient nues, sa robe renversée, ses cheveux peignaient la mer. Elle était à bout de force. Elle hurlait, à tout moment elle pouvait lâcher. Son corps glissait comme s’il était enduit d’huile. Il était si lourd, surtout avec ses vêtements trempés.  Et le bateau s’agitait, tremblait dans la mer déchainée. La fille minuscule réussit à se retourner, elle s’assit sur le manche. Se cramponna à deux cordes. Dans le vent la guitare jouait une musique débraillée. La fille minuscule l’appela ‘la barque musicale’.

Lorsque la mer se calma, la fille marcha le long du manche, son corps était tout frisson. Elle s’approcha de l’antre du bateau. Ce grand trou obscur lui fit peur. Elle ne voulait pas entrer.  Pour aller à l’autre bout de son vaisseau, elle fit l’acrobate, elle marchait en équilibre sur une corde. Elle perdit son équilibre, dans sa chute elle rattrapa une corde, avec l’autre main elle en attrapa une autre. Ses mains glissèrent, elle se retrouva au fin fond du ventre de la guitare. C’était un peu obscur, elle était tombée sur des coquillages. La barque avait avalé dans sa gueule des bouts de choses pour survivre. Il faisait un peu plus chaud à l’intérieur.

 La fille minuscule avait faim. Son ventre gargouillait. Elle essaya de manger les coquilles. C’était difficile à mâcher, un peu dur pour ses dents. Il faudrait trouver d’autres choses à manger. Pas de poissons inoffensifs, c’était trop triste et trop cruelles de les tuer. Elle se nourrissait d’autres choses. Des nourritures de l’âme. En caressant les cordes, en les pinçant elle s’aperçu qu’elle pouvait jouer de la musique. Elle était debout dans le creux de la guitare, la tête en l’air, le visage dans le firmament, les bras levés, les doigts pinçant les filaments. De jours en jours elle progressait. Sa voix cristalline se mêlait à la mélodie. La cage thoracique de sa barque avait une belle résonance. Et des échos répondaient à ses appelles. La fille minuscule se maintenait en vie à des cordes de guitare. Elle s’accrochait à elles. Parfois elle sortait à l’extérieur, et sur la mer calme elle contemplait un visage. Elle aimait discuter.  Elle ne savait pas que c’était son visage dans le miroir.

La musicienne essaya de jouer autrement, d’autres positions. Elle installa chacun de ses pieds sur des cordes différentes au niveau du manche, se pencha vers la plaie de la guitare pour pincer ses mêmes cordes. Le son était beau et différent. Elle essaya d’autres accords. Elle essaya de les enchainer, elle bondissait sur différentes cordes. Ce n’était pas facile de jouer, surtout quand on est si petite. Quel acrobate ! Sur le fil du temps, elle devint virtuose.

Un jour elle trouva une plume flottante sur la mer, elle se pencha sur l’eau pour la cueillir. Avec la plume elle balayait les cordes, elle pouvait enfin se tenir droite pour jouer, sautiller sur le manche, sur les cordes, sur les accords tout en balayant en rythme, avec la plume.

Ses musiques étaient si belles, qu’elle attira les sirènes. Elle avait fait vibrer leurs cordes sensibles. Elles nageaient autour du bateau, chantant elles aussi. Certaines sifflaient dans des coquillages en forme de cônes. 

Un jour la fille minuscule partirait au fin fond des abysses. Elle irait cueillir les fleurs aquatiques, elle en accrocherait dans ses cheveux. Ses jambes se métamorphoseront en queue de poisson. Ses écailles argentées étincèleront dans la mer. C’était son rêve. Un jour elle aussi abandonnerait sa guitare. Son épave musicale s’échouerait sur une autre rive.

La fille minuscule ignorait que les gens la cherchaient. Elle c’était enfuie de son foyer. Le siphon de la baignoire l’avait avalé, elle c’était retrouvée dans la mer. Une mère elle en avait une, elle buvait les liqueurs alcoolisées de ses propres larmes. Les démons avaient pris possession de son corps, elle avait blessé son enfant. Puis regretté. Puis blessé. La minuscule fille errait sur le port ancestral, jouait avec les enfants des rues. Faisait l’école buissonnière. Un jour rentrant chez elle, des hommes l’arrachèrent de sa maison. Son père était un grand musicien, il s’en allait sur les routes avec son groupe, faisait le tour du monde avec ses musiques. Elle ne le voyait plus. Si elle pouvait devenir musicienne, elle jouerait avec lui. Elle serait prêt de lui. 

Un bateau surgissait à l’horizon, il était immense, la fille minuscule était dans son ombres. Les sirènes se cachèrent.

Un homme la repêcha, il était détective. Il récupéra la guitare. La fille minuscule était squelettique, et elle se cachait sous les couchettes, refusant de parler, et de manger. Il l’enferma à clé dans la cabine car elle tenta à plusieurs reprise de se jeter à la mer. La fille minuscule pensait qu’au contact de l’eau, elle se métamorphosera en sirènes, et elle irait dans les palais d’Atlantide.

Le détective retourna la guitare, à son dos il lu ‘Lucien Hisomi’, il se rappelait des faits divers, de l’article qu’il avait lu. Lucien Hisomi à dix sept ans c’était suicidé. Il c’était jeté d’une falaise. Les causes de son mal demeurent inconnues. Il vivait dans une riche famille, sans problème en apparence. Il était aimé, où semblait être aimé. C’était un élève brillant, il étudiait les arts. C’était un enfant juste un peu trop rêveur. Il fallait chercher le lien entre  la fille minuscule et  Lucien. Elle était sur sa guitare. Est-ce qu’ils se connaissaient ?  

La fille minuscule à force de pleurer se dessécha, elle ne mangeait plus, et même plus de nourritures spirituelles. Elle ne jouait plus de son instrument. Elle n’était plus accrochée aux cordes de la vie. Elle ne survicu pas à la traversé.  Elle dépérit. On jeta son corps à la mer, les yeux remplis de larmes. Les sirènes allèrent la chercher, la fille minuscule chanter au fin fond de l’abysse avec elles. Elle devint sirène.  

Un jour sur la surface de l’eau elle vit un beau jeune homme, elle sorti la tête de l’eau. Il lui sourit. Elle lui demanda

« Comment tu t’appelles ?

-Je m’appelle Lucien Hisomi. Et toi ?

-Mélodie. »

Lucien plongea. 


Dans l’eau de là, les enfants tristes préfèrent nager dans leurs rêves oniriques, plutôt que de rester dans l’enfer des grandes personnes. Le cœur ouvert, comme celui d’une guitare. L’hémorragie qui s’écoule.

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