L'errance des fleurs en hiver

Elle traverse une saison sombre,

Sans le dire à personne.

Elle a une fierté car

elle s'était envolée

de chez sa mère

et ne pensait pas

que sa maisonnée

puisse la chasser?

Dans une chambre éphémère,

chambre d'ami, elle se tient en larmes,

à bord de fenêtre et à bord de lit.

Heureusement qu'un chat veille sur elle.

Elle n'aime pas les entre-deux.

Elle navigue de chambre en chambre

Nourrit des chats errants,

elle même fantôme de sa vie,

elle s'est perdue.

Fantôme n'est pas une échappée,

le froid l'enveloppe et il est rustre

comme un bout de vie et de corps.

Elle recherche une maison,

où elle se sentira bien.

Elle se veut libre

et que sa maman

soit fière d'elle car

elle aura trouvé

une maison où

elle puisse écrire,

dessiner, se reposer,

inviter ses amis,

fleurir son univers.

Elle traverse une saison sombre,

la fin de d’hiver et elle se sent vide,

car elle ne sait où aller?

Elle ne parle à personne de sa peine,

fait semblant que sa vie est tranquille,

qu'elle est enfin bien...car envolée.

Maisonnée du désenchantement

qui l'a chassé et ce n'est pas de sa faute,

Car une fée purifie les lieux en faisant

brûler la sauge et en chantant?

Un chat blanc en chasse les esprits.

Comme si une bougie

était un bord de cheminée,

où elle est sensée être.

Plus de racine,

plus de jardin,

que de l'air,

du vide,

elle va chuter.

En miroir, sa maman laisse une maison,

pour partir ailleurs, mais où?!

Elles deux sont tristes et ne peuvent mêler

leurs tristesses, La Rivière va quitter son nid,

les submerger d'émotions et hellébore sera noyée

et froissée de chagrin et de colère, à quoi sa sert?

De s’emmêler avec les algues?

Pour marquer un passage,

la fille voulait couper ses cheveux,

mais son amour ne peut pas la rencontrer,

alors à quoi bon se faire belle

et les mots manquent,

seule avec sa peine.

La page se doit être recouverte de neige,

pour se purifier puis la réécrire,

elle a espoir d'allumer une bougie

lors du solstice d'Imbolc

dans son nouveau chez elle,

où elle espère qu'elle sera au calme.

Dans la forêt de l'intranquillité

peut-être des perce-neiges,

une floraison dans l'espoir de renaître.

Elle a la sensation de ne vivre que des métaphores,

des passages, elle voudrait retourner à la maison,

mais c'est en chemin...

des compagnons de route tentent de la soutenir

et elle sait ce qu'elle souhaite avec son animal.